Le TFC est éliminé de l’Europa Ligue. Dominateur, auteur d’un match XL, il manquait qu’un tout petit but pour passer dans l’irrationnel et faire une partie XXL. Un passionnant match nul 0-0.
Battu 2-1 au match aller dans les derniers instants du match sur un penalty d’Angel Di Maria, le TFC avait beaucoup d’espoir et de confiance avant ce match retour. Le coach toulousain Carlos Martinez Novell voulait croire à l’exploit de faire tomber les lisboètes, avantagé d’un but.
« Nous jouons la Coupe d’Europe pour vivre ce genre de match, on veut montrer qu’on peut aller plus loin ». Pour espérer cela, l’espagnol s’est appuyé sur le même onze titulaire du barrage aller. Gagner par un but d’écart pour emmener son adversaire du soir en prolongation, ou gagner par deux buts d’écart pour écrire une nouvelle page de son histoire européenne.
▶️ Coup d'envoi de la seconde période de ce #TFCSLB !
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45' et un peu plus pour aller chercher une qualif' historique 💪#ToulouseToujours 😈 pic.twitter.com/qaSq2PRWwG
Trente-huit ans après avoir sorti le Napoli de Diego Maradona au premier tour de la Coupe de l’UEFA. Quelques mois seulement après avoir battu Liverpool en phase de groupe (3-2).
L’avant-match laisse place aux hommages. Joueur du Benfica entre 1969 et 1975, entraîneur entre 1994 et 1996, Artur Jorge a le droit à sa minute d’applaudissement. Le portugais de 78 ans nous a quitté ce matin.
Milieu de terrain de 19 ans, l’international portugais João Neves a perdu sa maman subitement cette semaine. Il a tenu à être présent malgré tout et a démarré le match au côté de l’expérimenté João Mario.
Toulouse a des situations mais Benfica est plus dangereux
Les toulousains le savaient. Il fallait démarrer le match avec beaucoup d’intensité en prenant le jeu à leur compte. Les volontés sont exaucées avec un premier quart d’heure de qualité où le TFC se crée quelques situations devant le but d’Anatolii Trubin. Insuffisant pour que ce soit réellement dangereux. Supérieur techniquement, habitué aux rendez-vous européens, Benfica remet peu à peu le pied sur le ballon et est très proche d’ouvrir la marque par Di Maria qui dans les six mètres, se jette en utilisant le bout de son pied gauche.
Le ballon passe très proche du poteau de Guillaume Restes (32e). Toulouse subit, met moins d’intensité. La faute probablement aux sorties sur blessure de Moussa Diarra (23e) et Mikkel Desler (30e), touchés au mollet. Juste avant la mi-temps, bis repetita avec une énorme occasion pour les visiteurs. Servi par Di Maria, Antonio Silva s’infiltre dans la surface avant de butter sur Guillaume Restes, sorti à toute vitesse (45+1). Toulouse a eu chaud. 0-0 à la mi-temps et ce n’est pas illogique.
Sur le terrain et en tribunes, on donne tout ! On finit avec des crampes, sans voix, exténués… mais surtout sans regret 💪#ToulouseToujours 😈 #TFCSLB pic.twitter.com/0YC1cW0KuD
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Dominateur, Toulouse a manqué de réussite
La deuxième mi-temps démarre comme la première pour les locaux. De l’intensité, du rythme et des situations devant le but des portugais. Contrairement à la première période, Toulouse s’installe clairement dans le camp adverse, multipliant les occasions, cette fois-ci beaucoup plus dangereuses.
En l’espace de vingt minutes, les violets se créent pas moins de quatre occasions avec Sperings (54e), et Nicolaisen (60e). Les deux protagonistes sont encore à l’œuvre en se procurant coup sur coup deux énormes situations (66e). Sur ce début deuxième mi-temps, le TFC mérite clairement d’ouvrir la marque. Benfica est asphyxié, subit mais ne flanche pas dans ce temps plus que faible.
C’était peut-être dans ce temps fort qu’il fallait faire la différence. En effet, la suite est moins intense, moins fringante, le SLB a un tout petit peu sorti la tête de l’eau, sans avoir toutefois des occasions à se mettre sous la dent. Les aigles opérant la plupart du temps sur des semblants de contre-attaques, ne donnant strictement rien.
0-0, la belle aventure européenne de nos Violets se termine ce soir… Non sans regrets après tous ces efforts.
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Merci ! Merci à nos Violets, et merci à vous supporters pour votre soutien sans faille 🙌#ToulouseToujours 😈 pic.twitter.com/XfRLJq7uFL
La folie du Stadium pousse les joueurs à ne rien lâcher, à y croire jusqu’au bout du bout. Les occasions sont moins dangereuses, les situations elles le sont encore en revanche, mais ce ne sera pas assez pour marquer ne serait-ce qu’un seul but synonyme de prolongation dans ce barrage retour. La frappe de Sierro dans le temps additionnel ne changera rien (90+2). L’irrationnel n’aura pas lieu, Toulouse peut sortir la tête haute de son Europa Ligue. Éliminé en ayant perdu aucun de ses quatre matchs de C3 à domicile.
Le comte de fée est terminé. Il faudra tourner la tête vers le prochain match et la réception de Lille dans la lutte pour le maintien.