5ème du championnat avant la réception de Lorient ce soir, le Stade Brestois a l’occasion de conclure sur ses terres son année 2023 par une victoire et ainsi se rapprocher de l’objectif initial des 37 points synonyme de maintien. Un objectif annoncé par son entraîneur Eric Roy. Il fêtera son 100ème match sur un banc de Ligue 1.
Arrivé en début d’année sur le banc de Brest, 17ème et premier relégable, Eric Roy a déjoué tout les pronostics et a fait taire les nombreux sceptiques. Il partait de loin. Pour rappel, l’homme aux multiples casquettes dans son après-carrière est réapparu sur un banc touche 4080 jours après sa dernière expérience à Nice lors de la saison 2011-2012.
Une mission commando de six mois et un maintien obtenu deux journées avant la fin du championnat. Pari gagnant, ce qui lui aura valu une prolongation de contrat de deux ans avec le club finistérien.
𝟭𝟮𝗲 « 𝗴𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁𝘀 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲́𝘀 » 𝗱'𝗮𝗳𝗳𝗶𝗹𝗲́𝗲 🔴⚪
— Stade Brestois 29 (@SB29) December 20, 2023
Le Stade Brestois tient à remercier tous ses supporters pour l’énorme soutien affiché depuis le début de l’année 2023. Grâce à vous et la dynamique sportive engagée, le stade Francis-Le Blé jouera un 12e match… pic.twitter.com/OTYNJwlmKl
La méthode Roy passée au crible
La méthode Roy, oui, mais quelle méthode ? « Ce qui fait gagner Brest ? La qualité de notre effectif. Ils ont tous la volonté de faire un résultat ensemble ». Après le dernier match contre Nantes, le coach breton a mis en avant son groupe, tout en se mettant en retrait. Le collectif avant tout. La réussite de son équipe passe sans nul doute par lui et par sa capacité d’adaptation depuis son arrivée dans le Finistère.
Pour commencer, le niçois de naissance est arrivé seul dans l’ouest de la France sans pouvoir constituer son staff. Une fois les marques prises, il fallait très vite prendre des points où quatre équipes luttaient pour ne pas occuper la 17ème et première place de relégable.
Pour cela, des choses simples mais pas forcément faciles à mettre en place. Ou en tout cas des principes plus faciles à dire qu’à faire : Une rigueur défensive, de l’efficacité dans les deux zones de vérité et de la confiance donnée à son groupe. Avec notamment un « management participatif ».
Un parler vrai …
Sur les antennes de RMC, Eric Roy expliquait cela en définissant des rôles au sein de son équipe. Il disait alors déléguer beaucoup, notamment auprès de ses adjoints.
L’idée de fixer des objectifs atteignables avec ses joueurs tout en écrivant des scénarios plausibles. Un pragmatique et un parler vrai. Une méthode qui fonctionne puisque ses joueurs y croient et les résultats sont au rendez-vous.
Sur le terrain, Brest enchante et propose un jeu attrayant. Dans l’édition de ce mercredi 20 décembre du quotidien L’Equipe, Eric Roy met en avant la progression dans le jeu depuis la saison dernière : « Il a d’abord fallu sécuriser défensivement avant de penser à proposer du jeu. Avec la confiance, on a pu demander des choses différentes. A l’intersaison, on s’est réadapté par rapport à l’effectif en étant moins sur la transition, ce qui pouvait être le cas avec Franck Honorat, notre facteur X. On a monté le bloc-équipe, on a progressé collectivement ».
Cette équipe 😍 pic.twitter.com/6fpfiBXKzw
— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) December 20, 2023
Pour appuyer ses propos, Brest a en effet augmenté sa possession de balle en moyenne à 52% cette saison contre 44% en moyenne la saison dernière. Un 4-3-3 huilé avec une bonne occupation de la largeur de ses latéraux. Lees-Melou, Camara et Magnetti au milieu sont très souvent bien placés dans les demi-espaces, des ailiers percutants et participants au jeu avec Del Castillo, Pereira Lage, Le Douaron ou encore Brahimi.
Deux attaquants complémentaires avec Steve Mounié, devant qui use de son jeu aérien et de son placement pour combiner et finir, ou Martin Satriano qui marque peu mais fait un travail de sape sur le front de l’attaque. Une amélioration dans le jeu visible par la possession mais également les buts marqués. En effet, Les Ty-Zef ont la 4ème meilleure attaque du championnat.
Le tonnerre de Brest frappe encore
Pour cette saison 2023-2024, l’objectif reste le même pour les Brestois : Le maintien et rien d’autre. Pour cela, Eric Roy mise sur la continuité avec une bonne partie de son effectif et compte s’appuyer sur la bonne dynamique de la saison dernière pour grappiller des points le plus vite possible et prendre de la distance avec la zone rouge.
Miser sur la continuité mais en même temps avait-il d’autres choix ? Non. Eric Roy était déjà très clair après la 3ème journée de championnat à Marseille et une défaite 2-0, le 26 août : « Avec 0 euro, c’est compliqué de faire venir des joueurs (…) il est urgent de se rendre compte qu’on est sur le fil du rasoir ». Des départs de titulaires (Belkebla, Honorat ou encore Duverne) et des arrivées à moindre coûts (Satriano, Brahimi, Doumbia…).
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Seuls Mahdi Camara (3,5 millions d’euros) et Bradley Locko (500 000 euros) ont été achetés définitivement après des prêts concluants la saison passée. Très peu d’argent dépensé, certains postes non doublés, une blessure après le match au Vélodrome, des maux de têtes pouvaient perturber l’ancien coach niçois… Rien de tout ça finalement. Tout roule à Brest.
𝗝𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗗𝗘𝗥𝗕𝗬 ! 🔴⚪
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🆚 FC Lorient
⌚ 21h
🏟️ Stade Francis-Le Blé
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Une défaire sur les huit premiers matchs de Ligue 1 avant d’enchaîner trois défaites consécutives face à Lille, Paris et Monaco. Depuis, ce sont quatre victoires et un nul sur les cinq derniers matchs. Une cinquième place au classement qui permettra peut-être aux Brestois de revoir leurs ambitions à la hausse une fois le maintien définitivement acquis.
Le Stade Brestois compte bien confirmer la méthode Roy par une victoire ce soir au Stade Francis Le-Blé et ainsi stopper la série de trois défaites consécutives en Ligue 1 face au FC Lorient. Trois points pour offrir en avance un joli cadeau de Noël pour la centième de leur coach.