Une révolution pour tous les sportifs ? Et si un spécialiste de la chaussure avait trouvé la formule spéciale pour lutter réellement contre les blessures ? Notre consultant Thibaud Vézirian s’est rendu à Marseille pour rencontrer le podologue et fondateur de Wizwedge, Jean-Luc Guer.
De passage dans la cité phocéenne, Thibaud Vézirian est allé à la rencontre du podologue de l’Olympique de Marseille, Jean-Luc Guer. L’occasion de faire un point sur les chaussures des sportifs, un chaussage pas toujours adéquat. Que ce soit dans le running, le trail, le rugby ou le football, certains aspects sont méconnus. Quelle chaussure porter pour quel sport ? Comment s’y retrouver ? Quels crampons sur quel terrain ?
“On nous a mangé l’esprit, sur l’illusoire légèreté ou amorti de telles ou telles chaussures, ce n’est que du marketing“
Jean-Luc Guer, podologue et fondateur de Wizwedge
Si les footballeurs Romain Alessandrini, Benoît Cheyrou, le rugbyman Henry Chavancy ou encore le coureur Benoît Z ont adopté Wizwedge, c’est avant tout pour en finir avec les blessures. Ou les prévenir. Retrouvez ci-dessous un extrait de cette interview disponible en vidéo.
Thibaud Vézirian : Jean-Luc, tu as réalisé avec Wizwedge des années de recherches et développement pour en arriver à plusieurs modèles de chaussures pour les sportifs. Qu’est-ce qui est si différent des traditionnelles chaussures que l’on retrouve chez les grands équipementiers ?
Jean-Luc Guer : Ça a été en effet 10 ans de recherches, de travail, de validations, de rencontres avec des experts. On nous a fait miroiter pendant des années l’illusoire légèreté ou l’amorti de telles ou telles chaussures. Le chaussage est le facteur numéro 1 le plus délétère en ce qui concerne la récidive de blessures. On nous a mangé l’esprit. Ce ne sont que des facteurs marketing, de profits. Ce n’est pas ça qui fait qu’une chaussure est bien dimensionnée, adaptée au sportif. Un mauvais chaussage revient à faire un marathon en espadrille. Inimaginable, non ?
Thibaud Vézirian : On voit beaucoup de sportifs, notamment les footballeurs, être victimes de ruptures des ligaments croisés du genou. C’est dû à énormément de facteurs : stress, fatigue, surmenage… Mais aussi de mauvais équipements ?
Jean-Luc Guer : Autrefois, ils se blessaient suite à des chocs traumatiques. Des gros tacles, un excès d’engagement, de la violence. Aujourd’hui, 4 fois sur 5, les joueurs se blessent seul. Sur des réceptions, des démarrages. C’est avec ces constatations que l’on a cherché à développer nos chaussures Wizwedge. Et grâce à leurs effets bénéfiques rapides, de nombreux sportifs professionnels ou amateurs choisissent de nous avoir aux pieds.
Crampons ronds, lamelles ou triangulaires ?
Thibaud Vézirian : Au fil du temps, les équipementiers ont proposé des crampons ronds, en lamelles ou encore triangulaires. Les nouveautés sont toujours bonnes à suivre ?
Jean-Luc Guer : C’est une hérésie totale ! Les crampons triangulaires favorisent le phénomène de herse… Sur des terrains synthétiques, par exemple, c’est très dangereux. Nous, on a étudié la situation des crampons, l’empatement, la largeur. Avec des crampons circulaires pour faciliter les rotations et les contraintes sur les genoux.
T.V. : Il faut donc revenir uniquement aux crampons ronds ?
Jean-Luc Guer : Quand tu te réceptionnes sur un crampon circulaire, ton genou va tourner en même temps que ton pied. Si tu as un phénomène qui te fixe au sol, le crampon triangulaire, ta rotation sur tes pieds va se limiter. C’est ton genou qui va continuer sa rotation seul. D’où le risque de grosses blessures au ménisque ou les ligaments croisés. Donc les joueurs se font les croisés seul… C’est l’un des facteurs.