Alors que son fils, Kaïs, vient d’intégrer le centre de formation du PSG, Nicolas Anelka s’investit désormais pour les plus jeunes.
Plus le temps passe, plus la question de la transmission se pose. À 44 ans, Nicolas Anelka vient de faire éclore un projet qu’il murit depuis plusieurs années. La NA39 Academy a ouvert ses portes le 4 septembre.
Tout part d’une rencontre, à Dubaï. Le boxeur Faïsal Arrami exerçait non loin en tant que coach sportif du prince du Bahreïn. Les deux sportifs se rencontrent, apprennent à se connaître et s’apprécient. Germe alors l’idée de créer une grande académie, avec une vision très globale du sportif, afin de l’aider au mieux. Le but : développer son potentiel maximum.
Le temps passe. En 2021, après seulement trois mois en fonction, l’ex-international français quitte son poste de directeur sportif du Hyères FC, club de N2 alors dirigé par Mourad Boudjellal. Mais il n’y a pas de hasard. Là-bas, il découvre les terres de son ami Faïsal Arrami, entre Hyères et Toulon.
“J’avais déjà une salle de boxe, en partenariat avec l’Union Patronale du Var (UPV), à La Garde, près de Toulon“, nous explique le boxeur, qui a mis un terme à sa carrière professionnelle en novembre 2022. “Le complexe a plu à Nicolas, alors on a décidé d’installer la NA39 Academy ici.” Le projet voit donc le jour deux ans plus tard, en cette rentrée 2023.
“Le mental, c’est 80%”
“On a décidé de lancer cette académie dans le sud, car il y a un énorme vivier, ce n’est pas seulement le cas en région parisienne“, confie Nicolas Anelka à TeamFootball, “on va essayer de développer des joueurs“. Un ancien footballeur de renom et un ancien boxeur professionnel (mais aussi coach mental) s’associent donc pour transmettre leur expérience.
“Le mental est super important dans ces deux sports, le football et la boxe“, précise Nicolas Anelka, “le mental du sportif de haut niveau, c’est 80% de ce qui va se passer dans une carrière, de football ou ailleurs. On va les aider à développer ça, aussi.“
Boxe, PNL et ouverture d’esprit
Egalement coach mental, Faïsal Arrami travaille à l’international avec de nombreux athlètes, footballeurs, rugbymen et autres personnalités. Ce dernier a mis en place une méthode, le “Boxing Brain Programming” : “C’est un outil créé à travers la boxe, un mix entre PNL et boxe“. Quelque chose de très complet. Il insiste : “C’est notre vision aussi pour l’Academy NA39, quelque chose d’holistique, de très global.”
L’objectif de cette académie, accessible à tous, c’est de “travailler avec le joueur sur tous ses aspects : établir un profil psychologique, connaître les parents, leurs relations, toute la famille, réaliser des tests techniques et physiques“. Un état des lieux précis à réaliser en amont. Nous utilisons aussi la “méthode Coerver, celle qui est utilisée à Clairefontaine, nos coachs sont formés à celle-ci“.
Des adultes et même des joueurs professionnels ont aussi prévu de venir réaliser des stages de perfectionnement.
Pour en savoir plus :
Identifier et combler les manques
“On établit le profil de l’enfant, on regarde ce dont il a besoin, on travaille sur ses points faibles, on les accompagne”, souligne Faïsal Arrami, “les joueurs jouent dans leur club, on travaille en parallèle des clubs. Et s’il le faut, une maîtresse les aide aux devoirs dans une salle“.
Les joueurs peuvent donc venir de partout. Et dés n’importe quel âge, 6-7 ans. “Il y a une sorte de vide sportif entre Marseille et Nice, on va essayer de travailler à combler cela“, précise l’ancien boxeur. Petit à petit, l’académie compte mettre en place des équipes élites et programmer des détections pour les meilleurs.
Une dizaine de professionnels épaulent Faïsal Arrami et Nicolas Anelka : un directeur sportif, des coachs, des préparateurs physiques, un nutritionniste, etc. Leur fonctionnement se rapproche donc d’un sport-études, amélioré. Les joueurs s’identifient au concept et possèdent les survêtements, t-shirts, chaussettes de l’académie.
“On ne créé rien d’extraordinaire, ce n’est pas une innovation, on va juste essayer de bien faire les choses“, insiste Nicolas Anelka. “Quand je pourrais venir, vous me verrez sur place, sinon Faïsal Arrami gérera au quotidien. On est d’abord sur une phase d’observation, d’évaluation des demandes afin de travailler en fonction. Nous aussi allons nous adapter à la demande.“
L’objectif général ? Permettre aux sportifs de devenir des athlètes complets. Les aider à atteindre leur potentiel maximum. Rien n’est laissé au hasard. Un séminaire sur la diététique est déjà programmé. Tout cela a forcément un coût : 997 euros à l’année, payable en 10 fois. Moins de 100 euros par mois, dans la norme des prix des académies qui voient le jour dans différentes agglomérations.