Dans un monde où le football est plus qu’un sport, où la passion et le talent se rencontrent pour façonner des carrières, les agents sportifs jouent un rôle essentiel.
L’obtention d’une licence d’agent sportif est pour beaucoup la porte ouverte à un rêve, un objectif qu’ils poursuivent avec détermination. Mais que se passe-t-il lorsque ce rêve se brise sur l’écueil d’un système opaque et impitoyable ? Vivien Duval, un passionné du ballon rond qui s’est retrouvé confronté à l’intransigeance du processus de délivrance des licences d’agent sportif par la Fédération Française de Football (FFF). Une épopée jalonnée de détermination, de déceptions et d’espoirs évanouis.
L’ascension jusqu’au concours de la FFF
Vivien Duval, 32 ans, était un simple supporter du stade Malherbe de Caen et un commercial prospère dans un cabinet de conseil. Il a tout quitté pour réaliser son rêve : devenir agent sportif. Lorsqu’il s’est inscrit à l’EAJF, une des rares écoles habilitées à préparer au concours d’agent sportif, il était loin de se douter du parcours du combattant qui l’attendait. C’est une histoire de passion, de persévérance et, malheureusement, de désillusion.
Vivien a d’abord passé l’examen CNOSF en novembre 2021, un tronc commun pour toutes les disciplines sportives. Après avoir réussi cet examen, il s’est préparé pour l’épreuve finale de la FFF qui a eu lieu en mars 2022.
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Cette épreuve est un QCM de 20 questions qui nécessite d’obtenir au moins 14/20 pour obtenir la licence. “J’étais conscient de la difficulté de cet examen. En 2022, seulement 4% des candidats ont été reçus ! C’était un défi, mais j’étais prêt à le relever“, déclare Vivien.
Les résultats contestés
Lors de la première session, Vivien obtient 12/20 et décide de retenter sa chance l’année suivante. En mars 2023, il repasse l’examen et obtient 13/20. Toutefois, avant de recevoir ses résultats officiels, Vivien avait recu les corrigés par les trois principales écoles d’agents. Selon ces derniers, il aurait dû obtenir 14/20.
Les corrigés ci-dessous montrent la question qui pose litige dans le cas de Vivien Duval.
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L’épuisement des voies de recours
Pour défendre ses droits, Vivien a d’abord fait une demande de recours gracieux, qui a été rejetée par la FFF. Il a ensuite saisi le CNOSF, qui ne peut remettre en cause la “souveraineté du jury“. Il pourrait saisir le tribunal administratif, mais là encore, la réponse serait probablement la même et engendrerait des frais d’avocats estimés à 4 000 €.
Un mur de silence
Malgré ses tentatives de contact avec Franck Lagarde et Stephane Canard (commision fédérale), Vivien n’a reçu aucune réponse de leur part. Ce silence renforce sa détermination à éclaircir la situation. “Je suis loin d’être le seul candidat dans ce cas, mais les autres ne souhaitent pas médiatiser leur situation“, déclare-t-il.
Vivien s’exprime avec passion et frustration : “Je suis un passionné de football et je pense que malgré tout ce que l’on dit sur les côtés sombres du football, il est possible de vouloir évoluer dans ce monde de façon éthique et droite“. Pourtant, ses ambitions se voient entravées par un système opaque et réticent à l’entrée de nouveaux agents.
Une échappatoire à l’étranger ?
La seule issue pour Vivien serait maintenant de passer le nouveau concours organisé par la FIFA en le faisant d’un pays étranger (Suisse, Belgique, Luxembourg), pour qu’il puisse obtenir le droit d’exercer son métier. Un parcours de combattant pour respecter la légalité : “Je n’exerce pas car je souhaite rester dans la légalité“, nous confie-t-il.
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Des questions qui restent sans réponses
Cet imbroglio soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi continuer à faire passer l’examen si les candidats qui réussissent peuvent être éliminés par la commission fédérale en dépit du succès de leurs examens? Pourquoi tous les recours de Duval ont été balayés d’un revers de main ? À l’heure où les agents sportifs viennent de remporter leur bataille face aux avocats, pourquoi la commission fédérale pousse-t-elle les candidats malheureux à exercer dans l’illégalité ? Pourquoi une telle omerta ?
Le combat continue
Vivien Duval reste déterminé, malgré l’injustice qu’il a subie. Son combat pour la transparence et l’équité dans le monde des agents sportifs est loin d’être terminé. En dépit des obstacles, il conserve sa passion pour le football et sa détermination à faire évoluer ce métier de manière éthique
Alors que la FFF se mure dans le silence, nous ne pouvons qu’espérer que la voix de Vivien, et celles d’autres candidats dans sa situation, seront enfin entendues.