Dans le tumulte sportif qui entoure l’Olympique de Marseille, la séparation avec Gennaro Gattuso souligne non seulement les défis sur le terrain mais aussi les batailles en coulisse. À l’heure où l’OM lutte pour retrouver sa gloire passée, les confessions autour de la protection de Gattuso mettent en évidence les complexités et les contradictions d’un club en quête de stabilité et de succès.
L’ère Gennaro Gattuso à l’Olympique de Marseille s’achève sur une note amère. Après une défaite déterminante contre Brest, l’annonce de son départ ne surprend guère les observateurs. Pourtant, une confession inattendue vient éclairer d’un nouveau jour les coulisses de sa gestion. Régis Testelin, journaliste du quotidien L’Equipe, apporte un éclairage crucial sur le soutien dont Gattuso a joui, soulevant des questions sur la dynamique interne du club.
La fin d’une époque
Gennaro Gattuso, n’aura pas réussi à transposer son charisme et sa ténacité sur le banc de l’OM. “Gattuso a été longtemps conforté car c’était un choix de début de saison à la place de Marcelino. Les dirigeants ne voulaient pas se contredire,” révèle Testelin. Cette fidélité à l’égard de Gattuso, malgré des performances en berne, témoigne d’une certaine réticence à admettre l’échec de ce pari. Pablo Longoria, puis Mehdi Benatia, qui avant le match contre Brest espérait un projet de 3-4 ans avec Gattuso, ont finalement laché le coach italien.
La protection dont Gattuso a bénéficié au sein du club marseillais soulève des interrogations. “Et puis Gattuso a joué d’une certaine impunité au Vélodrome du fait de son caractère. Mais plus ça allait, moins ça allait,” explique Testelin. Ces commentaires mettent en lumière la complexité de gérer un personnage aussi imposant que Gattuso, dont le profil semblait en adéquation avec l’esprit combattif de l’OM, mais dont les résultats n’ont pas suivi. Avec une moyenne de 1,31 points par match, les performances de l’équipe sous sa direction ont finalement scellé son sort.
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Un bilan mitigé et des choix questionnés
Durant ses cinq mois à la tête de l’OM, Gattuso a peiné à définir une identité claire pour l’équipe. Oscillant entre différents schémas tactiques, il n’a jamais pleinement convaincu ni sur le plan du jeu ni sur celui des résultats. “Les suiveurs de l’OM vont diront que l’on n’a jamais su comment Gattuso voulait jouer. Son système favori c’est le 4-3-3 et il est mort avec ce 4-3-3 alors qu’il a obtenu ses meilleurs résultats avec le 3-5-2,” révèle Testelin. L’incapacité à former une unité cohérente et combative a été un point critique, conduisant à son départ.
Avec Jean-Louis Gasset pressenti pour succéder à Gattuso, l’OM se tourne vers un entraîneur réputé pour sa capacité à fédérer ses troupes et à instaurer une dynamique positive. Sa mission sera de stabiliser le club et d’insuffler une nouvelle énergie à une équipe en quête de repères.