Alors que se jouait un soporifique Nice-Lyon, les Niçois ont cru obtenir un penalty salvateur à la 86e minute de jeu. Pourquoi n’a-t-il pas été sifflé ?
On tape assez sur les arbitres quand ils restent intransigeants et s’enferment dans leur vestiaire pour saluer l’initiative de Bastien Dechepy, venu expliquer ses décisions après la rencontre. En clôture de la 3e journée de Ligue 1, l’OGC Nice recevait l’Olympique lyonnais (0-0) à l’Allianz Riviera. Affiche qui aurait pu être alléchante il y a quelques mois (années), mais qui n’avait rien de savoureuse hier.
Des séquences de passes interminables, un manque d’intensité flagrant, une immobilité générale digne des plus beaux matchs de vétérans du dimanche matin… Triste vitrine pour la Ligue 1 un dimanche soir.
Au bout de l’ennui
Un match d’un tel ennui serait logique si les deux équipes n’alignaient pas certains grands talents. Un Jean-Clair Todibo pourrait bientôt être un joueur de Premier League, alors que Khephren Thuram semble avoir un avenir tout tracé. En face, Ryan Cherki et Bradley Barcola restent des attractions intéressantes. Mais quelques individualités ne font pas un collectif. Et entre deux équipes tétanisées à l’idée de perdre, le résultat était vite vu. Aucun risque à prendre, ni dans les courses, ni dans les choix de jeu. Baissez les rideaux, éteignez les lumières. Circulez, rien à voir !
Lyon battu à Strasbourg (1-2), le gros ras-le-bol de Cherki
Pas penalty !
Dans ces conditions, un seul moment pour s’offrir un débat clivant autour de ce match : la 86e minute de jeu. Entré en cours de jeu, Badredine Bouanani défie Nicolas Tagliafico dans la surface. Son centre heurte bien la main de l’Argentin ! Le public se lève enfin, siffle, hurle, se défoule… Rien. Pas de penalty ! Les Niçois s’agacent, lèvent les mains au ciel, nous dévoilent leur (peu de) de caractère. Rien.
C’est là qu’entre en jeu Bastien Dechepy, l’arbitre de cette rencontre. Sûr de lui, il ne désigne pas le point de penalty. Dans son oreillette ? Rien non plus. Une action litigieuse pour certains. Pas pour le corps arbitral. À juste titre.
“La main était derrière, ça touche le genou, puis le sol, puis la main, ce qui ne la rend pas sanctionnable. Si ça avait touché la main directement, ça aurait peut-être été une autre histoire mais ce n’est pas le cas.” Des explications claires et précises. L’application des règles du jeu. Quand les arbitres s’expriment, tout se clarifie.
Pour l’entraîneur niçois Francesco Farioli, ce nouveau match nul, le troisième de la saison en trois matchs, est positif : “Je suis certain que la victoire est proche. On est sur la bonne route. Avec la qualité offensive de Lyon, il fallait faire attention. Or, on n’a concédé qu’une seule situation. Malheureusement, on a eu du mal à trouver nos positions avec les ailiers en première période. En 2e mi-temps, cela a été mieux. Mais il a manqué ce petit détail. Se créer tant d’occasions et ne pas en concéder m’a amené à ne pas changer la structure de l’équipe mais à amener du sang neuf“.
L’OL a enfin pris un point mais aussi arrêté de jouer en même temps qu’arrêter de perdre. Voilà la seule chose à retenir côté lyonnais avant la réception du Paris-SG, dimanche.